Geneviève
Charlot est un peu à la terre ce qu’Anne Sylvestre
est à l’eau. Cette native d’un petit village
poitevin chante ses racines, sa terre natale, de celle qu’on
emporte à la semelle de ses souliers et qu’au
jour du «Retour» on aime à retrouver au
creux de ses sentiers avec son parfum, ses souvenirs, ceux
de l’enfance, ceux aussi des vieux de son village «Gustine»,
«Antonine» qui l’ont marqué de leurs
empreintes. Et même si elle évoque la mer, c’est
pour célébrer, sur une musique de Véronique
Pestel, «le jour ou la falaise épousa l’océan»
pour faire naître une plage. Mot après mot, Geneviève
bâtit son ouvrage, avec des paroles tantôt légères,
sereines, parfois pesantes comme les fardeaux que l’on
porte et qui alourdissent le cœur. Elle fait parler les
pierres et nous dit qu’elles peuvent aussi chanter.
Francis Panigada - Chant'Essonne